,.Cette période de confinement est une aubaine pour celles et ceux qui veulent prendre le temps de faire le point. C’est mon cas ! Et j’adore ça. Pas étonnant que mon activité me passionne : en accompagnant mes clients, je poursuis mon cheminement et profite d’une formation en ligne pour mettre mon parcours en perspective..

Le temps d’un petit bilan ?

Une des questions du jour est la suivante : « Quels sont vos résultats, vos succès ? »

Les bonnes questions,  il n’est jamais trop tard pour se les poser !

Les résultats, les miens, les vôtres peuvent être de tous types ! Personnellement, je  développe la question en : « Qu’avez-vous le sentiment d’avoir accompli jusqu’ici ? », De quoi êtes vous satisfait.e, heureux.se ? », « Quels choix, quelles décisions se sont avérées justes ? ».. Bref ! Qu’avez-vous appris ?

A propos de l’échec et du succès

Car vous savez, n’est-ce pas, que nous n’échouons jamais ? Nous apprenons !

Un échec n’est un échec que lorsque nous ne prenons pas assez de recul pour le voir de plus haut et réaliser qu’il est plutôt un message, une invitation à changer, douce ou bien forte !

Quand une personne tombe malade, vit un deuil, un échec dans une relation amoureuse, est licenciée.. l’avertissement est lourd. Nul ne peut le nier. Si l’on demande à cette femme ou cet homme, quelques semaines après cette « rupture » comment il se sent, il est probable qu’elle/il sera encore sous le choc. Cependant, si on l’interroge 1, 2 voire 3 ans après, il est très probable que sa perception de la situation ait changé : l’histoire sera encore en sa mémoire mais elle/il en aura saisi les enseignements, en aura compris les cadeaux, inimaginables dans les débuts.

Il n’est plus nécessaire d’utiliser ce vieux proverbe : «  Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».

Je crois bien préférable de le remplacer par : « Chaque épreuve cache un cadeau ».

Les épreuves sont des cadeaux

J’ai perdu mon père juste après la terminale : je venais d’entrer en Math Sup pour devenir ingénieur comme lui. Ce premier deuil a occasionné de nombreuses transformations. Certaines se sont mises en route tout doucement. D’autres, très vite.

Mon intérêt pour mes études m’a quittée

Jusque-là, j’avais vaillamment travaillé pour être la première dans toutes les matières. Mais là, je ne travaillais plus pour que mon père soit fière de moi et ça changeait tout. J’ai poursuivi mon itinéraire mais sans passion vraiment. Je suis devenue ingénieur sans convictions grâce à la fréquentation du club d’Artisanat à l’école de Chimie qui m’a grandement aidée à tenir le coup !

J’ai rapidement pris la parole et ouvert (un peu) le champ

Moi qui était si discrète, si timide, qui devenait rouge comme une pivoine quand on m’adressait la parole, je me suis mise à m’exprimer. Aux personnes qui venaient prendre de notre famille éprouvée, je racontais ma version des jours : je ne laissais pas tout l’espace à Maman qui malgré une force de caractère vraiment incroyable, ne savait être que tout à fait pessimiste. C’est là que j’ai appris à parler, à exister par moi-même.

Nous avions côtoyé la maladie et la mort et j’ai invité la Vie dans mon existence

J’ai entendu dire et remarqué dans ma vie que lorsque la mort approche, la vie aussi. Par instinct de survie certainement, j’ai mis de l’amour dans ma vie et me suis un peu évadée du mausolée familial… Je suis tombée amoureuse de mon futur premier mari.

J’avais perdu mon guide et me suis mise en quête de mon autorité propre 

La perte de mon père a vraiment douloureuse pour moi. Un peu perdue,  sans reconnaissance de sa part, j’ai mis longtemps avant de m’accorder la possibilité d’une autorité naturelle, avant de développer un certain esprit critique. Je crois que ce fut un cadeau de la maternité.

La vie a suivi son cours sur ces bases pendant presque 30 ans.

Les transitions de vie aussi

A 46 ans, j’ai accompagné mon petit-frère lors de sa maladie et son décès. J’étais devenue sa petite maman à la mort de notre père. Petite maman, car nous résolvions ensemble certains problèmes qui survenaient dans sa vie. Notre mère avait eu sa part. Nous avions décidé de faire la nôtre. Il y avait beaucoup d’amour entre nous.

Je suis partie en quête de ma voie spirituelle

A cette période de ma vie, j’ai un peu perdu le nord. Ma foi un peu ébranlée, et ma pratique catholique remise en question, j’ai tenté quelques approches qui m’ont intéressées mais pas convaincues. J’ai finalement rencontré «  la Voie Naturelle », la Voie du Cœur.

Je suis partie en quête de mon projet de vie

Cette fois-ci, j’ai vécu non pas un essoufflement de mon moteur mais son arrêt. Ma vie professionnelle n’avait plus assez de sens. Côtoyer la maladie, la mort vous change, bouleverse vos priorités. La rencontre avec un coach m’a ouvert des perspectives qui m’ont parlé : j’avais certes accompagné mon frère mais j’avais décidé qu’il me fallait apprendre à faire bien mieux…

J’ai décidé d’être mère ET femme : mon divorce n’a pas été un drame

Lorsque la mort est revenue, la vie et l’amour m’ont à nouveau accompagnée. C’est dans ces moments graves que j’ai rencontré celui en qui j’ai reconnu mon âme-sœur. Nous avons fini par choisir de vivre ensemble et avons divorcé paisiblement. Ce n’était pas gagné d’avance…

J’ai clarifié mon histoire familiale

Parfois, un décès remet en cause tout l’équilibre d’une famille. J’étais au centre de la mienne. Un travail analytique m’a permis petit à petit de prendre la juste place qui me revenait, et seulement celle-là.

J’ai fait le choix d’être heureuse et légère 

Après une relation fusionnelle, où je suis très longtemps restée la fille idéale pour ma mère, j’ai fait des choix qui ont cassé, par sa décision, notre relation : j’ai eu le douloureux sentiment d’être orpheline avec une mère vivante, à deux reprises.

Nous avons toutefois fini par nous retrouver : maman dont les épreuves avaient durci le cœur s’est apaisée. Ensemble, nous avons fait entrer dans sa vie la sécurité affective, l’Amour, la méditation du cœur, la possibilité de la beauté, de l’harmonie. Du bonheur.

Elle nous a quittés en paix. J’en suis tellement heureuse.

Je poursuis mon chemin avec plus de conscience.

Je suis passée…

Des sciences dures aux sciences humaines

De trop sérieuse, taupe, chiante à pétillante

Du commerce informatique à l’accompagnement

De femme ou mère à mère et femme et moi-m’aime

De mère de 3 enfants à (belle-)mère bienheureuse de presque 8

D’une pratique religieuse familiale à une voie spirituelle choisie

Du devoir et du sacrifice hérités au choix du sens et de la légèreté

Du drame et de la tristesse de ma lignée au choix de la paix et de la joie

D’une vie de travail au travail d’une vie

D’une fille loyale envers ses parents à une femme de plus en plus vraie

De morcelée, en puzzle, à plus entière, plus alignée

De fille mouton à femme lionne

De femme sans véritables racines à méditerranéenne

De femme sophistiquée à femme naturelle

D’une femme qui se cherchait à une femme qui se trouve chaque jour un peu plus.

Voilà mes résultats, mes succès, les cadeaux des épreuves que j’ai traversées, des échecs que j’ai vécus.

Je nous souhaite de savoir reconnaître les cadeaux inestimables qui se cachent derrière nos peines.

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